Entretien
L'infrastructure VTT n'est durable que si elle est soigneusement entretenue. Un bon entretien des chemins se caractérise par le fait qu'il est à peine perceptible : on devrait avoir l'impression que le chemin conserve toujours sa bonne forme [1, p. 38 s.]. Les phénomènes d'usure typiques des chemins auxquels il faut réagir sont les dommages dus à l'érosion, les dommages hivernaux, les trous ou les vagues de freinage ainsi que les dommages dus au piétinement des ongulés. Une planification à long terme et une bonne coordination sous la forme d'un concept d'entretien permettent d'obtenir une exploitation avantageuse et respectueuse de l'environnement, tout en maintenant une qualité et une sécurité constantes du réseau de chemins [2, p. 23].
Principes de base
Du point de vue environnemental, un entretien bien coordonné et planifié à long terme présente de nombreux avantages. D'une part, il permet de réduire l'apparition de dommages et de maintenir la sécurité. D'autre part, un bon entretien garantit le maintien de l'expérience de l'utilisateur.
Le maintien du système de drainage est très important pour réduire les dommages dus à l'érosion. L'expérience de l'utilisateur est essentielle pour guider activement les visiteurs. Si le chemin reste attrayant, il continuera à être utilisé comme prévu. Il y a donc moins de raccourcis, "Desire lines"et/ou les utilisateurs se détournent moins souvent vers d'autres chemins. Il est important de maintenir non seulement la gestion de la vitesse prévue, mais aussi le niveau de difficulté communiqué : les dommages causés aux chemins ou les nouveaux obstacles (p. ex. sous la forme d'un arbre tombé) peuvent augmenter considérablement les exigences techniques. Sur les chemins utilisés en commun, les travaux d'entretien soutiennent le potentiel d'expérience des différents groupes d'utilisateurs et réduisent ainsi également un morcellement du paysage par de nouvelles constructions de chemins.
Les bases d'un entretien bien coordonné des itinéraires et des installations doivent être consignées dans le concept d'entretien [3, p. 34]. Celui-ci peut notamment contenir des sections spéciales nécessitant un entretien intensif, le calendrier, la coordination des compétences ainsi que la budgétisation des dépenses.
Les nouvelles approches de l'entretien des chemins d'Allegra [4] et de Trailworks [5] offrent un aperçu concis de la mise en œuvre des mesures d'entretien. Le manuel graubündenBike [3, p. 14 et suivantes] explique en outre les règles générales de construction des chemins, tandis que le Bikeplan [2, p. 26 et suivantes] et l'IMBA [6, p. 191 et suivantes] attribuent en plus des mesures et des exemples aux différents types de dommages. A partir de la page 28, le manuel graubündenBike [3] attribue différentes mesures au déroulement temporel dans le concept d'entretien et donne un aperçu des bases de planification.
Les compétences, les responsabilités et la planification budgétaire devraient être fixées à long terme dans un concept d'entretien.
Les cantons (en général les services VTT) définissent les compétences et les acteurs pour les travaux d'entretien des itinéraires et des installations VTT.
Les passionnés de sport intègrent eux-mêmes plusieurs possibilités :
- La mise en place d'une équipe régionale d'entretien des sentiers permet de coordonner l'entretien [2, p. 37].
Davos offre ici un exemple de bonne pratique avec son propre "Trail Crew Davos". L'équipe a été créée en 2013 à l'initiative de la destination Davos Klosters. Pendant les mois d'été, il parcourt quotidiennement les sentiers de la destination Davos Klosters et s'engage pour des sentiers entretenus pour tous.
- La collaboration avec des associations régionales de VTT, des CI, etc. est une autre possibilité de régler l'entretien.
Il est important d'établir un contrat de prestation dans lequel les responsabilités sont clairement définies et proportionnées (p. ex. également en cas de dommages dus à un cas de force majeure).
Un concept d'entretien régional manifeste la coordination de l'entretien [3, p. 34]. Fondamental pour la durabilité
- Des contrôles réguliers doivent être effectués.
"Le contrôle des pistes VTT et des ouvrages d'art se fait par des visites ou des passages de véhicules et devrait avoir lieu au moins une fois [sic] par an. Selon la région ou la nature et l'âge d'un ouvrage, des intervalles de contrôle plus courts peuvent être judicieux. Surtout sur les tronçons de chemins particulièrement vulnérables et surtout après de fortes intempéries. Souvent, la signalisation est également vérifiée en même temps que le contrôle des chemins [2, p. 38]. Le manuel graubündenBike divise la régularité des mesures en entretien courant, entretien périodique et assainissement [3, p. 28].
- Les visites de contrôle devraient être consignées.
Il est recommandé de consigner les visites de contrôle et les travaux d'entretien effectués afin de se protéger en cas d'accidents et de questions de responsabilité [2, p. 38].
- En cas de dommages représentant un danger potentiel pour les usagers des chemins, il faut immédiatement mettre en œuvre des mesures de prévention des accidents.
Les moyens financiers pour le reroutage ou le démantèlement des chemins devraient être pris en compte dès le début.
Il s'agit d'implémenter et d'ancrer les connaissances techniques spécifiques au vélo et le savoir-faire en matière d'entretien au niveau régional.
Pour garantir l'attractivité et la sécurité à long terme des installations VTT et des itinéraires utilisés en commun, il faut connaître les besoins particuliers de ce groupe cible et des chemins qui lui sont destinés. Des cours d'entretien spéciaux pour les infrastructures VTT visent à transmettre ces connaissances. En outre, des formulaires uniformes pour les contrôles d'état (Best Practice Graubünden) ou des manuels indiquant les particularités régionales peuvent avoir un effet de soutien.
Grâce à la possibilité de signaler rapidement et facilement les défauts et les dommages des chemins, les utilisateurs peuvent contribuer au processus d'entretien.
Des voies de communication définies de manière uniforme au niveau régional et clairement indiquées à l'utilisateur garantissent que cette information importante parvienne rapidement au personnel d'entretien compétent. Pour ce faire, il convient de réduire au maximum les obstacles à la notification et de proposer un point de contact unique.
Les moyens utiles sont [2, p. 38] :
- Adresses de contact sur les sites d'orientation
- Formulaires de déclaration (en ligne ou via l'application mobile)
- Bon contact permanent avec les entreprises locales (p. ex. forêts, moyens de transport, etc.)
La proportionnalité des mesures d'entretien doit être évaluée.
Il convient ici de respecter les principes suivants :
- "Une nature et un paysage intacts constituent une base importante pour une mobilité douce attrayante" [3, p. 26].
- Un impact environnemental plus important à long terme peut justifier une intervention plus importante à court terme.
- Il s'agit de vérifier si les mesures nécessitent une autorisation.
- Dans les zones critiques, comme par exemple à proximité des cours d'eau et des marais, il convient d'envisager une concertation préalable avec le service cantonal concerné.
L'accès pour les travaux d'entretien devrait se faire par les chemins existants. Si un déplacement hors des chemins est nécessaire, il ne devrait se faire que sur un sol sec et stable. Les zones humides devraient en tout cas être évitées (Fachstelle für Langsamverkehr Graubünden 2013, 20).
Les bases de la construction de chemins sont aussi des bases de la préparation et de l'entretien des infrastructures VTT. Ces connaissances sont essentielles et doivent être prises en compte.
Un résumé des bases importantes se trouve dans le thème de la construction.
Des mesures de base pour les travaux d'entretien doivent être mises en œuvre.
Parmi les mesures prises lors de l'entretien, on compte surtout le rétablissement ou le maintien des techniques d'évacuation de l'eau (drainage), qui sont décrites en détail dans le thème Construction. Les plus importantes d'entre elles en matière d'entretien sont
- Le rétablissement d'une pente transversale d'environ 5% du côté de la vallée,
- la mise en place ou le rétablissement de changements d'inclinaison en douceur et
- le renforcement des endroits constamment humides avec des pierres.
En cas de problèmes de drainage existants, il faut en outre [2, p. 26] :
- Optimiser ou compléter les caniveaux de drainage traversant le chemin pour évacuer l'eau,
- d'utiliser, pour les traverses en pente, des dépressions en demi-cercle avec contre-montée et rampe et, pour les traverses plates, uniquement des dépressions en demi-cercle pour l'évacuation ponctuelle de l'eau, et
- d'introduire des mesures de prévention contre les dommages causés par le piétinement du bétail.
Pour éviter l'élargissement du chemin aux endroits remarquables, il est possible de délimiter le chemin par de la végétation, des troncs d'arbres, des pierres ou d'autres objets qui n'entravent pas le drainage [7, p. 98].
Si des mesures de construction sont prévues sur de nouveaux chemins dans des zones sensibles, les mesures de compensation nécessaires sont déjà examinées à ce stade et, si possible, mises en œuvre.
a été fixée.
Pour la plupart des itinéraires et installations VTT, un corridor libre d'environ 2,5 m est approprié, pour les chemins pédestres d'environ 3 m [6, p. 137]. Le manuel graubündenBIKE [3, p. 15] propose d'autres valeurs indicatives en tenant compte de la fréquence et des types d'utilisation.
Lors des travaux sur les corridors, il convient d'éviter, dans la mesure du possible, que le corridor du chemin soit "exposé à la lumière du jour". Une ouverture excessive du corridor permet une plus grande pénétration de la lumière du soleil, ce qui peut modifier davantage la composition de la végétation et la colonisation par des plantes non indigènes [7, p. 98].
Les chemins ou tronçons de chemins problématiques qui ne peuvent pas être maîtrisés par l'entretien nécessitent un "rerouting" ou un démantèlement.
Si les mêmes endroits se caractérisent par des dégâts récurrents, des coûts d'entretien élevés et permanents, il peut être nécessaire de procéder à un "re-routage" ou à un démantèlement afin de préserver la nature à long terme. Il est alors essentiel de bloquer la visibilité de l'ancien sentier et de régénérer l'ancien chemin avec des techniques appropriées de contrôle de l'érosion et de recouvrir le sol et le corridor de végétation indigène.
Il convient d'envisager le "reroutage" de sections ou de l'installation/de l'itinéraire si [6, p. 211 s] :
- elle est mouillée en permanence malgré une pente correcte.
- la pente dépasse 15 pour cent et que les problèmes d'érosion sont évidents.
- le chemin traverse un marais, une prairie et/ou d'autres zones de plaine et n'est pas correctement drainé.
- les ressources naturelles environnantes soient endommagées.
- le flux est mal conçu lors du passage des véhicules, ce qui entraîne des conflits entre utilisateurs ou des dégâts d'érosion dus à l'utilisation.
- le chemin contient des sections que les vététistes contournent parce qu'elles ne correspondent pas au flow, sont toujours trop boueuses ou sont endommagées d'une autre manière.
L'IMBA propose d'autres conseils sur le rerouting [6, p. 211 et suivantes].
Ligne plus attrayante avec gestion active de la vitesse la vitesse Gestion de [6, S. 80]
[1] International Mountain Bicycling Association, Building Better Trails: Designing, Constructing and Maintaining Outstanding Trails. 2001.
[4] Allegra Tourismus, «Neue Ansätze im Wegeunterhalt», Pontresina, 2017.
[5] Trailworks Biketrails & Wanderwege GmbH, «Neue Techniken im Wegunterhalt».
[6] V. Felton, Trail Solutions: IMBA’s Guide to Building Sweet Singletrack. International Mountain Bicycling Association, 2004.