top of page

Guidage des visiteurs

_11A8869.jpg
topografische-karte-kontur-hintergrund-topo-karte-mit-hohenangaben-konturkarte-vektor-geog

Diriger les flux de visiteurs de manière ciblée est l'un des grands défis des destinations touristiques. La demande accrue de détente en pleine nature a augmenté le potentiel de conflits d'utilisation, en particulier sur les sentiers utilisés en commun. Les destinations se trouvent dans l'obligation d'élaborer des stratégies de gestion des différents groupes de besoins. Les défis sont grands, notamment en raison de la numérisation, mais aussi les possibilités qui en découlent.


 La gestion des visiteurs comprend des mesures qui permettent de désenchevêtrer les flux de visiteurs et de contribuer ainsi à l'augmentation de l'attractivité de la destination. En même temps, elle protège la nature et l'environnement de la surexploitation et a un impact sur l'acceptation du tourisme par la population. Grâce à des mesures d'orientation soigneusement étudiées, les communes et les destinations peuvent se préparer
à ce nouveau type d'utilisation par les vététistes et anticiper ainsi des conflits évitables (cf. Boussole VTT et environnement, utilisation).
 

Principes de base

  • La force d'une bonne offre : pour guider les vététistes de manière prometteuse, il faut des offres attrayantes et adaptées à leurs besoins.

    Les utilisateurs sont incités à choisir les itinéraires existants qui leur sont destinés. Diverses destinations ont déjà mis en œuvre cette tactique avec succès.

    Meilleure pratique : Bike Kingdom.

    Là où il n'y a pas d'itinéraires officiels adaptés aux besoins, les vététistes trouvent leurs sentiers ailleurs sur le terrain. Grâce aux plateformes d'information numériques, les utilisateurs disposent d'une multitude de sentiers non officiels.

     

    Investir dans un bon design de trail

    Un design adéquat permet de guider les différents groupes d'utilisateurs et leur comportement, d'éviter les conflits et de protéger les zones sensibles. Grâce à l'expérience positive, les usagers des chemins sont guidés sans que cela soit activement perçu.

     

    Saisir les itinéraires et les trails officiels sur les différentes plates-formes en ligne et les rendre ainsi accessibles aux utilisateurs.

    Les "trails générés par les utilisateurs" sur différentes plates-formes en ligne peuvent représenter un défi pour la gestion des visiteurs. Il s'agit pour la plupart de trails non officiels, ce qui peut entraîner des conflits en cas d'utilisation excessive. Une offre officielle attrayante et adaptée aux besoins, qui est également représentée sur ces plateformes, peut y remédier.
    Remarque : la plateforme en ligne Trailforks s'efforce de ne représenter à l'avenir que les itinéraires officiels. L'IMBA Suisse fait office d'interlocuteur pour les organisations de VTT et les destinations qui souhaitent éditer des trails sur la plateforme. Mais le contact peut également être recherché avec les autres prestataires dans ce domaine et une collaboration peut être envisagée.

     

    Fournir aux utilisateurs, par le biais de propositions d'itinéraires, des informations fiables sur les difficultés et les zones dangereuses des itinéraires communiqués.

    L'hôte doit pouvoir se fier aux informations et se sentir en sécurité grâce à ses capacités. Les familles, par exemple, ne veulent pas se retrouver face à un passage plus difficile que prévu, perçu subjectivement comme une zone dangereuse.  Les vététistes
    plus expérimentés ont moins peur des défis sur le parcours. Mais eux non plus n'ont pas toujours d'affinités avec l'idée de concevoir leurs tours de leurs propres mains et sont reconnaissants pour les propositions d'itinéraires fiables.

     

    Ne communiquer que les itinéraires officiels.

    Dans le cas contraire, les conflits sont inévitables et l'expérience des hôtes est marquée négativement

  • Planification proactive de la gestion des visiteurs sur la base d'une analyse minutieuse et de la stratégie élaborée par la destination.

    Une planification minutieuse et prévoyante est déterminante pour le bon fonctionnement du pilotage. Les mesures de désenchevêtrement, en particulier, doivent être soigneusement examinées au préalable. L'objectif est de créer un réseau attrayant. Tous les chemins ne doivent pas nécessairement être ouverts aux cyclistes à cet effet.

     

    Coexistence et dissociation du VTT et de la randonnée.

    Les randonneurs et les vététistes ont de nombreux besoins similaires, tels que la découverte de la nature et du paysage, le mouvement, le plaisir et la convivialité. Ils utilisent souvent les mêmes services touristiques tels que les transports publics, les remontées mécaniques et les restaurants. Afin d'éviter les conflits et les incertitudes, il convient de planifier à l'avance et, si nécessaire, de séparer les activités (cf. Aide-mémoire Randonnée et VTT).

     

    D'un point de vue écologique et économique, la coexistence sur les voies existantes est à privilégier.

    La fiche d'information sur la coexistence et le désenchevêtrement a été élaborée par l'OFROU, Suisse Rando et SuisseMobile et donne un aperçu des cas où la coexistence est en principe possible. Ponctuellement, il peut être judicieux de poser des interdictions et de prendre des mesures de désenchevêtrement.
     Conseil : faire appel à des vététistes externes afin d'évaluer de manière impartiale la planification effectuée et les mesures d'incitation.

     

    Les interdictions doivent être évitées dans la mesure du possible. Une gestion sans interdictions est souvent possible et efficace. De plus, les interdictions isolées, lorsqu'elles sont réellement nécessaires, ont ainsi un plus grand impact.

    Les panneaux d'interdiction posés de manière arbitraire nuisent à la crédibilité de ceux qui sont accompagnés d'une décision officielle et d'un objectif de protection reconnu (cf. Boussole VTT et environnement).

    Il ne suffit pas, dans une commune, de marquer officiellement un trail comme "trail VTT" et, en contrepartie, d'apposer des panneaux d'interdiction sur tous les autres chemins. Au contraire, les interdictions conduisent inévitablement à des conflits inutiles, car en l'absence d'une offre adaptée aux besoins, les chemins sont empruntés malgré le panneau d'interdiction.

     

    En cas d'interdiction nécessaire, une offre alternative adaptée doit être communiquée.

    A certains endroits, les interdictions seront indispensables ou serviront même d'orientation aux utilisateurs. Si ces derniers comprennent pourquoi une interdiction est nécessaire, cela favorise l'acceptation. 
    L'implication de l'équipe de construction du trail (si elle existe) en tant que membre de la communauté peut
    également s'avérer utile. Elle montre l'exemple et explique de manière compréhensible pourquoi l'utilisation des chemins balisés est profitable à tous.

     

    Communiquer de manière claire et compréhensible aux usagers des chemins quels sont les chemins qui peuvent être empruntés en VTT.

    Les cyclistes sont ainsi guidés vers les chemins qui leur sont destinés. Les autres usagers savent que les chemins en question sont destinés à une utilisation commune. Cela permet d'éviter les surprises et les conflits et de favoriser une cohabitation harmonieuse.

     

    Informer clairement et simplement les vététistes sur le cadre légal en vigueur lors de l'utilisation des sentiers.

    Il est souvent difficile pour les cyclistes de s'y retrouver dans les dispositions qui changent d'un canton à l'autre. Une information facilement compréhensible sur place permet de réduire les incertitudes, de prévenir les conflits et d'optimiser l'expérience des hôtes.

     

    Définir et utiliser des termes uniformes pour les mesures d'incitation dans toutes les destinations.

    Cela facilite la compréhension des mesures d'incitation pour les usagers. En ce qui concerne la signalisation, il existe des normes contraignantes qui doivent être respectées (voir à ce sujet le paragraphe Signalisation ci-dessous).

     

    L'orientation des visiteurs commence déjà par le voyage. Dans le tourisme en VTT également, il convient de favoriser l'accès par les transports publics.

    Pour cela, il est indispensable de disposer de capacités de transport suffisantes pour les VTT (cf. 2.2 Planification et conception de l'infrastructure VTT).

  • La signalisation détermine déjà de manière rudimentaire pour quel type d'utilisation le chemin est adapté.

    Il peut s'agir d'une promenade, d'une randonnée ou d'un VTT. Une bonne signalisation peut prévenir les conflits entre les utilisateurs.

     

    La signalisation est un élément important pour guider et sensibiliser les vététistes et autres utilisateurs de sentiers. Les indicateurs de direction constituent la partie la plus évidente de la signalisation. Mais la signalisation peut aussi contenir d'autres indications et informations.

    Le balisage et la signalisation des réseaux de chemins de randonnée pédestre et des itinéraires VTT permettent de déterminer quels chemins doivent être utilisés (en cas de séparation) et quels chemins doivent être utilisés en commun (en cas de coexistence). L'information sur place favorise la compréhension entre les différents groupes d'utilisateurs (cf. fiche d'information sur la coexistence).
    La signalisation ne sert pas seulement à l'orientation, mais peut aussi sensibiliser les usagers des chemins à différents thèmes. Par exemple, elle donne des indications sur les zones de protection de la faune, les règles de comportement, les numéros d'urgence ou les fermetures de chemins.

     

    La signalisation informe les utilisateurs sur le niveau de difficulté de l'offre.

    Les vététistes doivent pouvoir choisir une offre adaptée à leur niveau de pratique. Pour la catégorisation des niveaux de difficulté, il convient de distinguer les différentes infrastructures VTT telles que les itinéraires VTT, les trails et les pistes (cf. La Suisse à VTT, Manuel des itinéraires).

    Les niveaux de difficulté doivent être communiqués de manière aussi claire que pour le ski et être identiques au niveau suprarégional. L'objectif est d'avoir une signalisation et une communication uniformes dans la destination et, idéalement, dans toute la Suisse.

     

    Les itinéraires VTT doivent être signalisés conformément à la norme SN 640 829a "Signalisation du trafic lent".

    La norme est contraignante. Et ce, même si certaines parties de l'itinéraire sont constituées d'installations, de pistes ou de sentiers de dégagement orientés vers la descente et spécialement construits pour les vététistes.
     Les pistes VTT orientées vers la descente sont une forme spéciale dans le domaine du VTT, dont la signalisation n'est pas réglementée par la norme. Pour la signalisation des pistes VTT, la brochure technique Signalisation des pistes VTT
     s'applique jusqu'à nouvel ordre.
    CONSEIL : SuisseMobile soutient et conseille lors de la mise en œuvre concrète de la signalisation.

     

    Faire appel à SuisseMobile pour la mise en œuvre concrète de la signalisation.

    L'OFROU et SuisseMobile s'efforcent de mettre en place une signalisation uniforme des itinéraires, des trails et des pistes VTT dans toute la Suisse. L'aide à l'exécution est en cours d'élaboration et devrait être publiée à l'automne 2025. Des bases et des directives y seront élaborées pour un système qui fonctionne en soi et qui servira de base par la suite. Jusqu'à ce que le nouveau système soit mis en œuvre, les aides à l'exécution et les fiches techniques en vigueur serviront.
    Les itinéraires VTT seront probablement aussi divisés en trois niveaux en fonction de leur difficulté dans le nouveau système (cf. niveaux de difficulté de la mobilité douce). Les trails et les pistes devraient bénéficier d'un système d'évaluation du degré de difficulté à cinq niveaux. Jusqu'à nouvel ordre, la documentation spécialisée "Signalisation des pistes VTT" du BPA et de SuisseMobile est applicable.

     

    Le niveau de difficulté signalé est toujours déterminé en fonction du tronçon le plus difficile de la ligne principale. Les variantes peuvent présenter un degré de difficulté plus élevé et doivent être signalées en conséquence.

    L'itinéraire, le trail et la piste doivent être classés tels qu'une personne inexpérimentée les vivrait, c'est-à-dire du point de vue de ceux qu'il faut protéger. Il faut notamment tenir compte de la déclivité, des passages techniques et de l'endurance nécessaire.
     Il est important que la classification soit cohérente. Si une personne se sent en sécurité dans un niveau de difficulté, elle devrait pouvoir compter sur le fait que les itinéraires balisés en conséquence ne comportent pas de défis inattendus (qui ne peuvent pas être contournés).

     

    Pour la signalisation, la devise est : claire, simple et compréhensible.

    La signalisation fait partie de l'expérience du visiteur. Une mauvaise signalisation peut rapidement entraîner des conflits et des frustrations. Une terminologie ou une signalisation uniforme et clairement définie est donc indispensable. Les normes, directives et guides existants doivent être respectés et appliqués en conséquence.
     Conseil : le service VTT du canton peut fournir des informations sur les bases à respecter.

     

    La signalisation non officielle doit être évitée et, lorsqu'elle existe déjà, supprimée.

    Une signalisation non officielle peut être source d'incertitude et de confusion et avoir ainsi un impact négatif sur l'expérience. Une signalisation officielle garantit la sécurité, le respect de l'environnement et le développement à long terme de l'infrastructure VTT.

     

    Investir dans une signalétique propre et durable.

    Cela permet de réduire les coûts à long terme, car il y a moins d'entretien et de remplacement réguliers. En outre, une signalétique claire et durable améliore l'expérience de l'utilisateur.

bottom of page